mercredi 12 mars 2014

Yeruldgelgger de Ian Manook (Polar)

« Yeruldelgger », un mot dont le sens n’apparait pas de manière aisée, on se demande si c’est un nom de lieu, de personne… il s’agit en fait d’un commissaire mongol qui va devoir enquêter sur plusieurs meurtres particulièrement sordides. Il y a le meurtre des Chinois et de deux escort girls, mis en scène de manière atroce. Il y a une petite fille déterrée avec son tricycle des années après sa mort, et puis Yeruldelgger doit aussi surmonter la disparition de sa plus jeune fille, Kushi, assassinée dans des circonstances non élucidées.

Nous voilà plongés dans un environnement plutôt méconnu en France, le Mongolie d’hier et d’aujourd’hui, sa culture ancestrale, mais aussi la perte de cette culture dans un pays qui s’est rapidement occidentalisé. On découvre les laissés pour compte d’Oulan Bator, vivant dans les sous-sols obscures, près des tuyaux transportant l’eau chaude, mais on découvre aussi la steppe et ses fougueux chevaux mongols, la sagesse des vieilles gens, les traditions liées aux déplacements, au nomadisme (comment bénir la personne qui prend la route, dans quel sens tourner dans une yourte, entre autres).

Je me suis attachée aux personnages principaux - ceux qui recherchent la vérité - des personnalités fortes, dont Yeruldelgger, un homme brisé certes, mais qui retrouvera sa force au cours de ce périple meurtrier. Par contre, je me suis un peu perdue dans les intrigues, en particulier celle qui concerne les Chinois, et qui m’a semblé peut-être moins chargée émotionnellement et puis, il y a un peu trop de surenchère meurtrière à mon goût. J’ai trouvé le livre un peu long à lire, certains passages étaient peut-être de trop. Ceci étant dit, il y a des passages très réussis – pour n’en citer qu’un, le passage où l’un des protagonistes doit faire face à une de ses pires peurs, entouré de serpents, dans un lieu clos et au cœur de la nuit.

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